Comprendre l'autorégulation des apprentissages
Comprendre l'autorégulation des apprentissages
Définir SRL
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Pourquoi s’intéresser à l’autorégulation des apprentissages ?
Parce que cela influe sur la qualité de ses apprentissages
Définir l’apprentissage auto régulé
[@Cosnefroy2010]nous propose la définition suivante : l’apprentissage autorégulé (ARA ou SRL pour Self Regulated Learning) désigne l’ensemble des processus paer lesquels les sujets activent et maintiennent des cognitions, des affects et des conduites systématiquement orientés vers l’atteinte d’un but [@Schunk1994]. Il désigne l’intensité avec laquelle l’individu est aux plans de la métacognition, de la motivation et de la conduite un participant actif dans ses processus d’apprentissage [@Zimmerman1989]
Il introduit ainsi les obstacles et les conditions de l’apprentissage autorégulé :
- Obstacles : le SRL nécessite des efforts, une contunité d’action mise en péril par la multiplicité des buts d’une personne et de se confronter à la difficulté. Il y a donc nécessité
- De protéger l’intention d’apprendre
- De gérer l’arbitrage entre des activités concurrentes
- De pouvoir identifier les erreurs, les analyser et rechercher de nouvelles procédures plus performantes (ressources métacofnitives)
- De lutter contre le découragement (ressources motivaionnelles)
- Conditions de l’autorégulation
- Motivation initiale suffisante
- Croyances dans la valeur de la tâche
- Sentiment d’efficacité personnelle
- Définir un but à atteindre
- Disposer d’un répertoire de stratégies d’autorégulation qui permettent de prendre le contrôle de son apprentissage
- L’observation de soi - développer un regard critique sur on propre fonctionnement qui permet de juger le travail accompl et de décider, si besoin, de changer le fonctionnement actuel. correpsond à 2 processus métacognitifs:
- auto-observation
- auto-évaluation
- Motivation initiale suffisante
D’un point de vue pratique, Joëlle Proust incite sur 3 conditions:
- Pouvoir apprendre - c’est à dire que la tâche soit accessible et se réfère pour cela à la ZPD
- Vouloir apprendre - on revient sur la motivation
- Pouvoir s’évaluer - l’auteure aborde sour l’angle d l’expoitation des sentiments cognitifs pour analyser la dynamique de la boucle de rétroaction.
L’autorégulation des apprentissages est un construit complexe intégrant les aspects cognitifs, métacognitifs et motivationnels de l’apprentissage. Un grand nombre d’articles de recherche et de propositions de modèles ont été publiés. Deux notes de synthèses [@Cosnefroy2010], [@Panadero2017] proposent d’aborder les différentes dimensions du SRL au travers de modèles clés. Ces modèles, cités de façon répétée font office de paradigmes qui structurent ce champ de recherche. L’agrégation de ces synthèses amène à 7 modèles. Nous renvoyons aux articles pour une définition détaillé.
- Winne - perspective métacognitive ou l’héritage cognitif [@Cosnefroy2010], [@Panadero2017]
- Pintrich - L’influence des buts d’accomplissement et la motivation [@Cosnefroy2010], [@Panadero2017]
- Corno - les modèles de la volition [@Cosnefroy2010]
- Zimmerman - l’approche sociocognitive [@Cosnefroy2010], [@Panadero2017]
- Bokearts - le poids de l’émotion [@Cosnefroy2010], [@Panadero2017]
- Efklides - le chainon manquant entre metacognition et SRL [@Panadero2017]
- Hadwin, Järvellä et Miller - le contexte de l’apprentissage collaboratif [Panadero2017]
Chacun de ces modèles se positionne par rapport à un cadre théorique donné, mettant en avant certaines dimensions et influences potentielles sur l’apprentissage. Ils s’accompagnent en général d’un outil/instrument/questionnaire permettant de les mesurer et de démontrer des relations dans certains contexte. Ils identifient des tâches clés et encouragent donc à proposer différentes stratégies pour soutenir le SRL.
Concepts proches de l’autorégulation de l’apprentissage
Apprentissage autodirigé
Pour [@cosnefroy2010], l’apprentissage autodirigé est une notion proche de l’aprentissage autorégulé, la différence principale étant le contexte de travail pour le premier. Il s’agit donc dan un cadre informel de se doter d’une intention d’apprentissge et se donner les moyens de gérer l’effort et de contrôler ses apprentissages.
Le cadre de l’apprentissage autorégulé est celui de l’enseignement, où l’enjeu est l’articulation du contrôle entre enseignant et apprenant.
Motivation et engagement
La motivation sont deux concepts qui font l’objet de recherches à part entière tant en psychologie qu’en sciences de l’éducation. L’articulation entre motivation, engagement et SRL n’est pas toujours très définie, et est variable suivant les théories sous-jacentes. Il est néanmoins clair que le construit du SRL a vocation à intégrer la motivation qui en est une dimension à part entière et l’engagement dans le sens ou le SRL est une activation des apprentissages.
Pour simplifier, la motivation peut être vue comme l’ensemble des éléments pour entrer dans l’apprentissage, constituant un élan initial. L’engagement s’intéresse plutôt à la dimension active de l’apprentissage, en analysant les différentes activités mobilisées. Certains découplent donc les 2 aspects, état d’une part et action d’autre part. A contrario, l’influence de l’état initial sur l’action, et inversement l’influence de la maitrise de l’engagement (au travers de SRL par exemple) sur un état de motivation ultérieure sont des questions de recherche à part entière.
Les travaux sur la motivation et l’engagement permettent néanmoins de mieux cerner les différentes dimensions constitutives et de construire spécifiquement certaines stratégies tant pour l’enseignant que pour l’apprenant pour soutenir les appprentissages.
Dimensions de l’autorégulation
Motivation
Processus métacognitif
D’après Wikipédia, la métacognition consiste à avoir une activité mentale sur ses propres processus mentaux, c’est-à -dire « penser sur ses propres pensées ». Dans le domaine de la psychologie de l’éducation, le terme désigne la composante du savoir d’un individu qui concerne les processus mêmes du savoir (acquisition, perpétuation, modification), en quelque sorte « ce qu’il sait de sa façon de savoir ».
Des chercheurs distinguent
- les connaissances métacognitives ou déclaratives, qui se réfèrent à sa capacité à apprendre, aux approches possibles pour apprendre et pour résoudre des problèmes, aux exigences d’une tâche d’apprentissage particulière)
- la régulation métacognitive qui se décompose
- En connaissances procédurales qui intègre les stratégies d’apprentissage et autres procédures, ce qui inclut la planification, les stratégies de gestion de l’information, la vérification de la compréhension, les stragégies de correction et l’évaluation de la progression et des buts.
- En connaissances conditionnelles qui réfère aux choix et aux ajustements que font les individus pour contrôler leur stratégies d’apprentissage,
Ces connaissances métacognitivs peuvent se diviser en trois catégories:
- Variables individuelles
- Variables de tâches
- Variables de stratégies
Ces connaissances et stratégies métacognitives peuvent s’apprendre, en s’intégrant avec un apprentissage classique, en découvrant et en appliquant des stratégies dans l’action.
Parmi les stratégies recommandées, il est intéressant de distinguer 3 phases :
- Développer un plan avant d’aborder un apprentissage, ce qui veut dire mettre en place des stratégies d’apprentissage
- Contrôler la compréhension et utiliser des stratégies de réparation lorsque le sens est altéré.
- Evaluer la réflexion après avoir accompli la tâche.
Références utiles :